TL;DR : Harvard est en négociation pour un accord de 500 millions de dollars alloué aux programmes de formation professionnelle, en échange du déblocage de milliards de dollars de financements fédéraux gelés. L’université soigne sa liberté académique, tandis que l’administration maintient des pressions sur ses brevets.
1. Un accord stratégique en négociation
Harvard est actuellement en discussions avec l’administration Trump pour conclure un règlement de 500 millions de dollars, qui serait destiné à financer exclusivement des programmes de formation professionnelle et de développement des compétences, et non versé au gouvernement fédéral (Wall Street Journal). En parallèle, les financements fédéraux en faveur de la recherche, jusqu’alors gelés, seraient rétablis, sans désignation d’un contrôleur externe comme c’est le cas pour Columbia (Wall Street Journal).
2. Versus liberté académique et pression sur les brevets
Cette négociation survient dans un contexte de tensions marquées entre Harvard et l’administration, qui a menacé de saisir ou relicencier ses brevets via l’application du Bayh‑Dole Act (The Guardian). Ces menaces s’ajoutent à un gel de plusieurs milliards de dollars de financements. Harvard, défendant sa liberté académique, a engagé des procédures en justice (AP News, The Times of India).
3. Position ferme de l’université
Le président d’Harvard, Alan Garber, a démenti toute acceptation immédiate d’un accord de 500 M $, affirmant que ce chiffre a été surestimé et qu’aucune négociation officielle n’est en cours (Inside Higher Ed). Il a également souligné que la liberté académique restait non négociable.
4. Enjeux financiers et symboliques
- Financiers : Cet accord pourrait permettre à Harvard de récupérer des milliards en aides publiques tout en évitant des conditions onéreuses imposées.
- Symboliques : L’absence de contrôleur externe distingue le cas Harvard de ceux de Columbia ou Brown, suggérant un possible traitement plus favorable.
- Stratégiques : Si l’université cède sur le financier, elle préserve son intégrité institutionnelle et évite une ingérence plus large qui pourrait ébranler l’autonomie universitaire.
FAQ
Q1 : À quoi servirait l’enveloppe de 500 M $ ?
Elle serait exclusivement affectée à des programmes de formation professionnelle, et non versée directement à l’État (The Times of India, Wall Street Journal).
Q2 : Quels sont les enjeux derrière cet accord ?
Harvard cherche à débloquer des financements fédéraux gelés, tout en évitant les sanctions sur ses brevets et en préservant sa liberté académique.
Q3 : L’accord est-il confirmé ?
Non. Le président d’Harvard a démenti tout accord imminent, précisant qu’aucune négociation formelle n’est en cours (The Times of India).
Q4 : Pourquoi l’État américain exerce-t-il autant de pression ?
L’administration cherche à contrer ce qu’elle perçoit comme des manquements d’Harvard sur l’antisémitisme et d’autres revendications, utilisant le financement et la propriété intellectuelle comme leviers (AP News, The Guardian, Reuters).
Sources & méthodes
- Wall Street Journal – Harvard, Trump Administration Near Deal for $500 Million Settlement (Wall Street Journal)
- The Guardian – Trump administration threatens patent authority (The Guardian)
- Reuters – Harvard patents targeted by Trump administration (Reuters)
- AP News – Harvard scientists face setbacks after funding freeze (AP News)
- Times of India – Harvard rejects $500M deal, academic freedom is non‑negotiable (Wall Street Journal)