Le diplôme universitaire perd sa puissance

Autrefois perçu comme un véritable passeport vers la réussite professionnelle, le diplôme universitaire semble aujourd’hui avoir perdu de sa puissance. De nombreux jeunes diplômés, y compris ceux titulaires d’un master, se heurtent à une réalité de plus en plus frustrante : malgré leur niveau d’études élevé, ils doivent envoyer des dizaines, voire soixante candidatures par mois, sans obtenir de réponses positives.

Cette situation illustre une profonde déconnexion entre les promesses de l’enseignement supérieur et les exigences du marché du travail actuel, où l’inflation des diplômes, la concurrence internationale, l’automatisation et les exigences accrues des employeurs rendent l’insertion professionnelle de plus en plus difficile. Pour toute une génération, le parcours académique ne garantit plus automatiquement la stabilité ou l’ascension sociale, remettant en question les fondements mêmes du contrat éducatif.