France en crise politique : François Bayrou a convoqué un vote de confiance pour le 8 septembre. Les oppositions unies risquent de le renverser, déstabilisant le gouvernement.
Le 26 août 2025, la France se retrouve de nouveau plongée dans une crise politique majeure : le Premier ministre François Bayrou, sans majorité claire, est attendu perdant lors du vote de confiance programmé le 8 septembre. Cette initiative, censée légitimer son plan d’austérité de 44 milliards d’euros, pourrait au contraire précipiter la chute de son gouvernement. François Bayrou affirme qu’il « se battra comme jamais » pour conserver Matignon. Pourtant, il paraît presque certain de perdre le vote de confiance du 8 septembre.
Contexte politique
Depuis les élections législatives de 2024, l’Assemblée nationale reste divisée. Bayrou, nommé Premier ministre en décembre 2024, dirige un gouvernement minoritaire. Le précédent gouvernement de Michel Barnier avait déjà été renversé par une motion de censure en décembre 2024.
Pourquoi ce vote de confiance ?
Le Premier ministre mise sur une majorité fragile pour valider son plan d’austérité de 44 milliards €, réductions de dépenses, coupes sur les jours fériés, gel des prestations sociales, etc…Mais cette stratégie se heurte à une forte opposition convergente de l’extrême gauche, des socialistes, et de l’extrême droite.
Réactions politiques
- Opposition unie : les socialistes comme le Rassemblement National entendent voter contre le gouvernement.
- Discours de Bayrou : il oppose « chaos » et « responsabilité », appelant les parlementaires à faire « le bon choix ».
Effets sur les marchés
Immédiatement après l’annonce :
- Le CAC 40 a chuté de 1,5 à 2 %.
- Les banques emblématiques (BNP Paribas, Société Générale) ont perdu plus de 6 %.
- Les taux d’intérêt des OAT à 10 ans sont montés jusqu’à 3,5 %, un record depuis mars.
Quels sont les scénarios possibles
- Chute du gouvernement : si Bayrou est renversé, Macron pourrait nommer un nouveau Premier ministre ou dissoudre l’Assemblée pour provoquer des législatives anticipées.
- Aide du FMI ? Le ministre des Finances, Éric Lombard, évoque même le risque d’une intervention du Fonds Monétaire International, si la crise s’aggrave.
- Mobilisation sociale : des manifestations et grèves sont attendues dès le 10 septembre, quel que soit l’issue du vote.
Le vote de confiance du 8 septembre s’annonce comme un tournant politique. Il pourrait déboucher sur la chute du gouvernement et ouvrir une période d’instabilité politique et économique profonde en France, avec des conséquences potentielles jusqu’au niveau européen.
