Music-Streaming : quelle plateforme paie le mieux les artistes ?

TL;DR (2–4 lignes) :
Les plateformes comme Tidal, Napster, Qobuz ou encore Peloton (oui !) offrent des revenus par écoute (stream) nettement supérieurs à ceux de géants comme Spotify ou YouTube Music. Mais la répartition, l’audience et l’équité du modèle restent des enjeux majeurs pour les créateurs.


Classement des plateformes par rémunération par stream

  • Napster est aujourd’hui la meilleure payeuse, entre 0,019 $ par écoute — environ 53 streams pour gagner 1 $ (RouteNote).
  • Suivent Qobuz, à environ 0,0136 $, plus de quatre fois le taux de Spotify (MusicRadar).
  • Tidal est aussi généreux, autour de 0,0128–0,013 $ par stream (Royalty Exchange).
  • Amazon Music (version Unlimited) propose environ 0,0096 $, soit plus que le double de Spotify (MusicRadar).
  • YouTube Music offre environs 0,00069 $, l’un des plus faibles (Royalty Exchange).
  • Apple Music : environ 0,006–0,007 $ selon les sources (The Metalverse).
  • Deezer : environ 0,0064 $ par écoute (The Metalverse, RouteNote).
  • Spotify est bas de la liste, entre 0,003 et 0,005 $ selon les sources, voire plus bas, et surtout dépendant du pays et de la répartition aux labels (VIRPP, Wikipédia, The Guardian).

Contexte et critiques

  • Globalement, le paiement moyen pour les artistes via streaming s’élèverait à environ 0,00173 $ par stream, largement orienté vers les labels, souvent bien avant les créateurs eux-mêmes (The Guardian).
  • Spotify, bien que leader en audience, est souvent critiqué pour son modèle pro-rata, où la plateforme reverse 70 % de ses revenus aux ayants droit, mais avec une marge réduite pour les artistes, parfois seulement 11 %, les labels en gardant la majeure partie (Wikipédia).
  • Plusieurs initiatives émergent pour repenser la rémunération : comme le Living Wage for Musicians Act aux États‑Unis, visant à instituer un fonds dédié aux artistes, ou des plateformes alternatives comme Bandcamp qui favorisent directement les créateurs (The New Yorker).

Recommandations pour les artistes (et labels)

ConseilDétail
Diversifier la diffusionÊtre présent sur toutes les plateformes maximise les écoutes et revenus potentiels.
Privilégier pourcentage vs volumePrès écran, des services comme Qobuz, Napster ou Tidal sont plus intéressants par stream ; d’autres misent sur le volume (Spotify).
Négocier ses droitsVérifiez vos contrats : le partage avec les ayants droit peut affecter vos gains nets.
Support des modèles alternatifsPlateformes directes (Bandcamp, UnitedMasters) ou solutions soutenues par la loi peuvent offrir plus d’équité.

FAQ

Q1 : Quelle plateforme paie le plus par stream ?
R1 : Napster, avec environs 0,019 $ par écoute, suivi de Qobuz (~0,0136 $) et Tidal (~0,013 $) (Wikipédia).

Q2 : Et parmi les services mainstream populaires ?
R2 : Amazon Music (~0,0096 $) devance Apple Music (~0,006–0,007 $), Deezer (~0,0064 $), et YouTube Music est l’un des moins rémunérateurs (~0,0007 $) (MusicRadar, Royalty Exchange, The Metalverse, VIRPP, RouteNote).

Q3 : Pourquoi ces différences ?
R3 : Les écarts résultent de modèles de répartition différents (pro-rata, abonnements premium, catalogues variés…), du nombre d’abonnés, des accords labels, et des priorités technico-économiques des plateformes.

Q4 : Ces revenus vont-ils directement aux artistes ?
R4 : Non. Le versement revient d’abord aux ayants droit (labels, éditeurs), selon les contrats, puis est redistribué aux artistes, souvent à 15–50 % de manière typique (The Guardian).


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Sources & méthodes :

  • The Metalverse – comparatif des paiements par plateforme (Tidal, YouTube Music, Apple, Deezer) (Wikipédia, The Metalverse)
  • MusicRadar – classement révisé en janvier 2025 (Amazon, Qobuz, Peloton) (MusicRadar)
  • RouteNote blog – chiffres Napster, Deezer, Pandora, etc. (RouteNote)
  • Royalty Exchange – listes actualisées des rémunérations (Tidal, YouTube Music, Apple) (Royalty Exchange)
  • Wikipedia – Spotify & Tidal contexte de paiement (Wikipédia)
  • The Guardian – modèle économique actuel et projet de loi « Living Wage for Musicians » (The Guardian)
  • The New Yorker – critiques culturelles des pratiques de Spotify (The New Yorker)