Kiev, le 21 novembre 2025. Le président ukrainien a tranché. Dans une adresse solennelle ce vendredi, Volodymyr Zelensky a rejeté le plan de paix de l’administration Trump. Il qualifie la proposition de « choix impossible ». Pour lui, ce plan menace la dignité de l’État ukrainien. Un bras de fer diplomatique majeur commence donc avec Washington. La date butoir fixée à Thanksgiving approche pourtant très vite.
Un « deal » jugé trop favorable au Kremlin
L’émissaire américain Steve Witkoff a élaboré ce document de 28 points. Il a consulté le Russe Kirill Dmitriev. Ce texte a provoqué une onde de choc à Kiev. L’administration Trump veut tenir sa promesse électorale : un arrêt rapide des combats. Mais pour l’Ukraine, le prix à payer semble exorbitant.
Le plan exige la cession de facto du Donbass. Cela inclut des zones encore contrôlées par l’armée ukrainienne. Il impose aussi une neutralité stricte. La porte de l’OTAN serait définitivement fermée. L’état-major ukrainien s’inquiète aussi d’une autre clause. Le texte prévoit une réduction drastique des forces armées. Elles passeraient de 800 000 à 600 000 soldats. En retour, Moscou verrait ses sanctions levées. Son retour au G8 serait aussi acté.
Le dilemme de Zelensky : l’argent ou la terre
Volodymyr Zelensky se trouve « dos au mur ». Les avantages proposés par Washington sont pourtant concrets. L’arrêt des combats sauverait des milliers de vies. Le plan débloquerait aussi 100 milliards de dollars d’actifs russes gelés. Cette somme financerait la reconstruction immédiate du pays.
Cependant, les inconvénients l’emportent pour le moment. Céder des territoires sans combattre est impensable. Organiser des élections sous 100 jours dans un pays en ruines serait un suicide politique. « Je ne trahirai pas mon pays », a martelé le président. Il préfère risquer la perte du soutien américain. Accepter ce plan serait une capitulation déguisée.
L’Europe marginalisée tente de riposter
Ce rejet ukrainien s’accompagne d’une intense activité diplomatique en Europe. Les leaders européens semblent tenus à l’écart des négociations. Ils tentent aujourd’hui de reprendre la main. Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz et le Britannique Keir Starmer ont réagi. Ils se sont entretenus d’urgence avec Zelensky vendredi.
L’Europe craint un précédent dangereux. Valider des gains territoriaux par la force pourrait déstabiliser le continent. La méthode américaine passe mal. Elle est perçue comme une ingérence directe par-dessus la tête de l’UE. Selon des sources diplomatiques, un « contre-plan » européen serait en cours. Il serait plus respectueux de la souveraineté ukrainienne.
Poutine en position de force, Washington met la pression
À Moscou, les marchés réagissent avec optimisme. Le rouble a gagné 1,3% à l’annonce des détails du plan. Vladimir Poutine semble avoir imposé ses lignes rouges. Il garde le contrôle du Donbass. Il obtient la fin des velléités atlantistes de Kiev. La Russie subit tout de même quelques pertes. Elle perdrait définitivement les 100 milliards d’avoirs gelés. Une clause prévoit aussi le retour automatique des sanctions en cas de nouvelle agression.
La balle est désormais dans le camp de la Maison Blanche. L’administration Trump a lancé un avertissement. L’aide militaire pourrait cesser si Kiev ne signait pas d’ici jeudi. Le pari est risqué. Washington force la main à une démocratie alliée. Cela pourrait nuire à la crédibilité de ses alliances mondiales.