Une écrasante majorité des pharmacies françaises ont décidé de fermer leurs portes ce samedi, marquant une mobilisation forte contre la politique gouvernementale de réduction des remises sur les médicaments génériques. Cette réforme, qui prévoit de diminuer ces remises de 40 % à 20 % d’ici 2027, est perçue par les pharmaciens comme une menace directe à leur équilibre financier. De nombreuses officines, notamment en zones rurales où les marges sont déjà très faibles, craignent une disparition progressive, ce qui pourrait compromettre durablement l’accès aux soins pour les populations les plus isolées. Les représentants du secteur alertent aussi sur les conséquences en chaîne sur la chaîne de distribution pharmaceutique.
Par ailleurs, la France est en proie à une vague de chaleur exceptionnelle, avec des températures dépassant régulièrement les 40 °C dans plusieurs régions du sud. Cette canicule prolongée provoque un afflux massif de patients dans les services d’urgence hospitaliers. Les jeunes adultes sont particulièrement touchés par des cas d’hyperthermie, de déshydratation et de malaises liés à la chaleur. Face à cette pression croissante, plusieurs établissements de santé, notamment dans les zones touristiques et urbaines, se retrouvent déjà en situation de saturation, contraignant les équipes médicales à gérer des situations critiques avec des moyens limités.
En parallèle, la sécheresse extrême a favorisé la propagation de violents incendies de forêt dans le sud de la France. Ces feux ont détruit plusieurs milliers d’hectares, forcé des évacuations massives et provoqué une pollution de l’air aux conséquences sanitaires majeures. Les populations vulnérables, comme les personnes âgées, les enfants et les personnes souffrant de maladies respiratoires, sont particulièrement exposées aux risques liés à cette dégradation environnementale.
Enfin, alors que la rentrée approche, les personnels hospitaliers se préparent à un mouvement de grève d’envergure, dénonçant un plan d’économies de plusieurs dizaines de milliards d’euros annoncé par le gouvernement. Parmi les mesures contestées figure le doublement des franchises médicales, qui devrait augmenter la participation financière des patients lors de consultations ou pour certains médicaments. Les syndicats dénoncent une attaque directe contre la solidarité nationale et un accès aux soins déjà fragilisé. Cette mobilisation traduit aussi une exaspération face à des conditions de travail jugées intenables, avec des effectifs insuffisants et une charge de travail croissante, problématiques accentuées par la récente pandémie et les crises sanitaires actuelles.