Trump souffle le chaud et le froid sur l’Ukraine
Alors qu’il multiplie les efforts diplomatiques, Donald Trump a tenu des propos ambigus sur la guerre en Ukraine. Sur Truth Social, il a estimé que l’Ukraine ne peut pas remporter le conflit sans attaquer directement la Russie. Pour illustrer son idée, il a comparé la situation à une équipe sportive « condamnée à défendre » sans jamais pouvoir attaquer.
Il a aussi accusé Joe Biden d’avoir limité l’Ukraine à une posture défensive, réduisant ainsi ses chances de victoire.
Poutine-Zelensky, un sommet qui s’éloigne
Malgré ses tentatives, l’ancien président américain peine à réunir Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky. Après une rencontre avec Poutine en Alaska puis un entretien avec Zelensky à Washington, Trump espérait organiser un sommet trilatéral. Mais Moscou a douché ses espoirs.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a affirmé sur NBC qu’« aucune rencontre n’est prévue ». Selon lui, l’ordre du jour d’un tel sommet n’est « absolument pas prêt ». Zelensky, de son côté, accuse Moscou de se soustraire à toute négociation sérieuse.
Les signaux contradictoires de Washington
Trump avait déjà évoqué l’idée que Kiev puisse frapper Moscou ou Saint-Pétersbourg. Selon le Financial Times, il aurait même posé la question directement à Zelensky lors d’un échange en juillet. L’Ukraine aurait répondu que cela serait possible, à condition d’obtenir les armes nécessaires.
Pour Ulrich Bounat, analyste à Euro Créativ, les intentions de Trump restent floues : « S’il se limite à la menace verbale, cela n’aura aucun impact sur le calcul stratégique de Vladimir Poutine. »
La Russie fragilisée par l’économie et le carburant
Pendant que les discussions piétinent, la Russie fait face à des pressions économiques croissantes. Le déficit budgétaire a atteint 4,9 trillions de roubles en 2025, un record depuis la guerre. Les autorités envisagent une hausse des impôts, tandis que les attaques ukrainiennes sur les raffineries aggravent une pénurie d’essence.
Des files d’attente apparaissent dans certaines régions, où un système de coupons a été instauré. Le quotidien Kommersantévoque « une nouvelle crise de l’essence », conséquence directe des frappes ukrainiennes et de la mauvaise anticipation du marché.
Une paix encore lointaine
Malgré les annonces répétées de Trump, l’hypothèse d’un sommet entre Poutine et Zelensky semble s’éloigner. La Russie multiplie ses frappes aériennes, tandis que l’Ukraine réclame des garanties occidentales avant tout dialogue.
La guerre, entrée dans une nouvelle phase de tension militaire et économique, laisse peu d’espace à une issue diplomatique rapide.
voir : Poutine prêt à geler le front en échange du Donbass, Trump jugé favorable
