Ukraine-Russie : Zelensky appelle les pays du Sud à agir, Trump menace de se retirer des négociations

Zelensky en quête d’appuis au Sud

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé les pays du Sud à accentuer leur pression sur Moscou pour mettre fin au conflit. Après un nouvel échange avec son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa, il a répété être prêt à rencontrer Vladimir Poutine « sous quelque forme que ce soit ». Mais selon lui, la Russie « fait traîner les choses » et cherche à gagner du temps.

Kiev affirme que des garanties de sécurité devraient être finalisées « dans les prochains jours ». Zelensky insiste : « L’Ukraine est prête à des pas constructifs qui rapprochent d’une paix réelle, tandis que la Russie continue de bombarder nos villes. »

Retour sur les négociations d’Istanbul en 2022

Moscou remet en avant les discussions menées à Istanbul en mars 2022, lorsque Russie et Ukraine avaient esquissé un accord de paix. Kiev s’était alors dite prête à renoncer à l’Otan et à accepter un statut neutre en échange de garanties internationales.

Mais la découverte des crimes de guerre commis à Boutcha et Irpin avait rapidement brisé toute perspective d’accord. Pour l’Institut pour l’étude de la guerre, la Russie évoque aujourd’hui ce cadre « désuet » pour présenter l’Ukraine comme réticente à négocier, alors que le Kremlin retarde tout véritable effort de paix.

La Russie fragilisée par les attaques ukrainiennes

Les frappes de drones ukrainiens sur des raffineries russes entraînent désormais des pénuries de carburant. Les files d’attente s’allongent dans les stations-service et les prix explosent, signe que la guerre a aussi un coût direct sur le territoire russe.

Kim Jong-un, allié encombrant de Moscou

La Corée du Nord, qui a envoyé plus de 11 000 soldats aux côtés de l’armée russe, a commencé à rappeler ses officiers. Kim Jong-un les a honorés comme des « héros », tout en laissant entendre que Pyongyang pourrait réduire son implication militaire.

Pour les analystes, ce retrait partiel reflète la confiance accrue de Moscou dans sa capacité à tenir la région de Koursk, mais aussi la volonté de ne pas compliquer d’éventuelles négociations de paix. Pyongyang continue cependant de fournir des munitions et d’acquérir du savoir-faire technologique auprès de la Russie.

L’ONU dénonce des tortures systématiques

Un rapport accablant d’experts mandatés par l’ONU accuse la Russie de pratiquer une politique « systématique » de torture dans les régions occupées d’Ukraine. Les témoignages évoquent viols, électrocutions, simulacres de noyade et exécutions factices.

Ces méthodes, selon les rapporteurs, visent à terroriser les populations civiles. Ils demandent que Moscou soit tenue responsable et appellent les États influents à accentuer la pression.

Trump souffle le chaud et le froid

Donald Trump, qui promettait une paix en 24 heures, peine à peser sur le conflit. Après avoir humilié Zelensky, suspendu puis rétabli l’aide américaine, et déroulé le tapis rouge à Poutine, il évoque désormais la possibilité de « sanctions massives » contre Moscou. Mais il n’exclut pas non plus de se retirer totalement des négociations et de laisser Ukrainiens et Russes « se débrouiller ».

De son côté, Poutine se félicite du retour de Trump à la Maison-Blanche et assure qu’« une lumière au bout du tunnel » est désormais visible. Une affirmation qui contraste fortement avec la réalité du terrain, où les combats se poursuivent sans relâche.

voir : Trump juge improbable une paix Poutine-Zelensky